samedi 22 novembre 2014

Serge Ayoub, juif comme un Libanais fasciste

Selon les administrateurs de certains sites d’extrême gauche, Serge Ayoub serait un « Juif libanais sioniste » et un agent des services secrets israéliens.

Ils ont dû remarquer que le deuxième prénom de Serge Ayoub était Élie.

Cependant, Élie était aussi le prénom du Libanais chrétien Hobeika, le véritable responsable des tueries de « Chabra et Satila » (sic) comme bavait un jour le journaliste de France 2 Daniel Bilalian dans un de ses élans de jubilation haineuse à l’encontre d’Israël.

Je m’y croirais...
Avec un peu d’imagination, on pourrait aussi considérer que le surnom de guerre de Serge Ayoub, « Batskin », ressemble à certains patronymes portés par des Juifs.

Skinhead dès l’âge de 14 ans, puis militant d’extrême droite néo-nazi, Serge Ayoub a fondé les Jeunesses nationalistes révolutionnaires.

Proche du GUD et du Front National Jeunesse et leader du mouvement « Troisième voie » dont le nom est un slogan fasciste, cet homme si sympathique a été un temps associé à Jean-Gilles Malliarakis, lequel déclarait un jour sur Radio Courtoisie, entre autres gentillesses, que seules les religions chrétiennes étaient respectables.

Serge Ayoub a notamment pris part à un défilé du Front National. Il a aussi affiché sa sympathie pour les deux dictateurs antisémites Bachar el-Assad et Hugo Chavez.

Sans aucun doute, c’est là le parcours typique d’un Juif. En écrivant les lignes qui précèdent, je me suis même demandé un instant si ce n’était pas de moi qu’il s’agissait. J’avais l’impression, tout à coup, de rédiger ma propre biographie.

dimanche 16 novembre 2014

Il n’est pas juif Julien, c’est Clerc

Julien Clerc fait partie des stars de la scène et du petit écran, il est brun (maintenant, il est plutôt grisonnant), bouclé, il a le teint mat, et il lui arrive de chanter en Israël :

voilà tout ce qu’il faut aux adeptes de la théorie du complot juif et autres mythomanes pour conclure qu’il est juif.

Et je n’ai pas parlé de son frère !

Julien Clerc s’appelle en réalité Paul-Alain Leclerc, et il est baptisé.

Sa mère, Evelyne Merlot, était une métisse d’origine guadeloupéenne.

Une métisse d’origine guadeloupéenne a relativement peu de chances d’être juive, surtout si elle s’appelle Merlot. Merlot, comme nom de famille, n’est pas plus juif que Cabernet ou Sauvignon.

Leclerc n’est évidemment pas davantage un nom porté par des Juifs.

En outre, si le prénom original du chanteur est Paul-Alain, c’est parce que sa mère tenait autant à l’appeler Alain que son père, de son côté, tenait à lui donner son propre prénom, Paul.

J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire maintes fois : même des Juifs extrêmement éloignés de la tradition juive ne donneront pas à leur enfant le prénom de son père (naturellement, il existera toujours des exceptions).

Que Paul Leclerc ait décidé de donner à son fils son propre prénom, c’est un élément supplémentaire, et non des moindres, indiquant qu’il s’agit d’une famille dans laquelle ni le père, ni la mère, ni leur progéniture ne sont juifs.


Sources : Le Figaro du 25 octobre 2004 et Wikipedia.

mercredi 12 novembre 2014

Atatürk, ou Ata... juif ?

Au XVIIe siècle en Turquie, après que le faux messie Sabbataï Tsevi se fût converti à l’islam pour avoir la vie sauve, certains de ses fidèles le suivirent. Ils formèrent une sorte de secte, les Dönme (ou Dunmeh).

Deux siècles plus tard, leurs descendants restaient souvent identifiés comme Dönme, ayant plus ou moins conservé certaines coutumes juives tout en étant musulmans, et il semble que certains d’entre eux aient pris part au mouvement nationaliste des Jeunes-Turcs (Wikipedia).

Y’ a Mustapha qu’est mal !

De là à prétendre que la majorité des Jeunes-Turcs étaient des Dönme, il y a un grand pas que les adeptes de la théorie du complot juif n’hésitent évidemment pas à franchir. Ensuite, il leur suffit d’affirmer que les Dönme, bien que musulmans depuis deux siècles et malgré les mélanges, étaient restés des Juifs, et le tour est joué : les Juifs deviennent ainsi les véritables responsables du génocide des Arméniens.

Dès lors, on ne s’étonnera pas que Mustafa Kemal Atatürk, lui aussi, soit désigné comme Dönme par les mêmes répugnants crétins.

La mère de Mustafa Kemal, Zübeyde Hanim, appartenait à une famille appelée Hacisofular, sachant que Haci, apparenté à l’arabe Hadj, désigne les musulmans ayant fait leur pèlerinage à la Mecque, et que Sofular signifie religieux, ou pratiquant. Musulmane très pieuse, elle tenait à ce que son fils étudie le Coran (Wikipedia).

Quand à son père, Ali Riza Efendi, qui descendait des nomades Kocacık, installés en Macédoine au cours des XIVe et XVe siècles, il provenait lui aussi d’une famille musulmane très attachée à la tradition islamique et à l’étude du Coran (Wikipedia).

Le réformateur de la Turquie s’est donc éloigné de la tradition familiale, au point de qualifier la religion musulmane de « théologie absurde d’un bédouin immoral » (sic) et de la stigmatiser comme « un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies » (re-sic). Voilà pourquoi les islamistes font de lui leur tête de Turc, si je puis dire, et inventent qu’il aurait eu des origines juives.

Il est évident que cette rumeur n’a aucun fondement. Des Juifs croient bon de la reprendre à leur compte : ils feraient mieux de lancer sur leur moteur de recherche une simple requête qui leur permettrait de cerner rapidement le sinistre profil et les motivations peu louables de ceux qui se plaisent à la colporter.

lundi 10 novembre 2014

Alexandre Del Valle, juif par osmose ?

Dans l’article consacré à Alexandre Del Valle sur Wikipedia, qui est fatalement tendancieux, il était écrit, à un moment donné, que le géopolitologue se serait « rapproché » de la communauté juive après le 11 septembre 2001.

L’intéressé a adressé aux rédacteurs un correctif dans lequel il précise : « Concernant la communauté juive, je ne m’en suis pas « rapproché » après le 11 septembre car j’y ai toujours été intégré pour des raisons à la fois personnelles et familiales. » En réalité, il semble qu’il ait commencé à prendre publiquement la défense des Juifs et d’Israël en 1999 dans Le Figaro. À partir de 2002, il a écrit régulièrement dans Israël Magazine.

Un modèle d’intégration ?

Son parcours et ses prises de position, qui ne cadrent pas avec le politiquement correct actuel, le vouent bien évidemment à la plus grande hostilité de la part de tous ceux qui ont l’habitude de coller des étiquettes aux personnes qui ne pensent pas comme eux.

Je devrais peut-être dire : qui pensent mieux qu’eux... ou même... qui pensent. Tout court.

Quand Alexandre Del Valle parle de raisons personnelles et familiales, sans doute fait-il allusion à son mariage, en 2001, avec une Juive impliquée dans la cause d’Israël. Cependant, il s’est remarié depuis.

Toujours est-il qu’on n’a pas besoin de chercher bien loin la raison pour laquelle il passe pour être juif.

Menacé de mort, sans doute par des apôtres de l’amour, de la tolérance et de la paix (et de la liberté d’expression, bien sûr), Alexandre Del Valle a exprimé le désir que son vrai nom ne soit pas mentionné. Pour ma part, je me contenterai donc de préciser que son patronyme véritable, également à consonance latine et méridionale, n’est pas davantage un nom juif que Del Valle. Quant à son vrai prénom, il est porté par des Juifs et par des non-juifs de la même manière que le prénom Alexandre.

Alexandre Del Valle est né d’un père italien pied-noir né à Tunis et émigré en Algérie et d’une mère espagnole réfugiée à Oran pour fuir le franquisme. Tout indique qu’à l’instar de ses ascendants, il est de confession catholique.

dimanche 9 novembre 2014

Kad Merad est-il juif ?

Cette question passionnante est posée sur un de ces forums électroniques fréquentés par de jeunes désœuvrés (je m’imagine qu’ils sont jeunes), où l’indigence des échanges bat tous les records.

Parmi ces primitifs du Web, les plus irrécupérables sont sans doute ceux qui supposent que Kad Merad est juif pour la raison que « quatre-vingt-dix pour cent des gens que tu voies [sic] à la télé sont des Juifs » (sic).

Le cas de Merad
Que la proportion de Juifs soit relativement élevée parmi les personnes que l’on voit à la télévision, c’est incontestable. Mais encore faudrait-il ne pas trop exagérer cette proportion, ni se méprendre sur les raisons qui peuvent l’expliquer.

Cela dit, je ne serais pas étonné que la rumeur stupide de la judéité de l’acteur en question soit colportée également en dehors de ces mini communautés de zombies.

On peut remarquer, à ce propos, que le mot « origine » est une des premières propositions de Google associées à la requête « Kad Merad ».

Quoi qu’il en soit, Kad Merad est tout sauf juif. En effet, il est issu d’une famille algérienne et musulmane du côté de son père, Mohamed Merad, et d’une famille berrichonne et chrétienne du côté de sa mère, Jeanine Béguin.

Kad est le diminutif de Kaddour, un prénom arabe. Les deux frères de Kad Merad s’appellent Karim et Reda, et sa sœur s’appelle Yasmina. En outre, lui-même a appelé son premier fils Khalil.

Je n’ai rien à ajouter.


Sources : Wikipedia, purepeople.com

mardi 4 novembre 2014

Bram Stoker juif ? Comme Lincoln, sans doute...

C’est dans un périodique juif, le mensuel L’Arche il me semble, que j’avais lu un jour cette fable, sous la plume de quelque gratte-papier à qui il n’avait pas échappé que Bram était le diminutif d’Abraham. Il ne lui en avait pas fallu davantage pour croire opportun d’expliquer aux lecteurs que l’auteur de Dracula était juif. Sans doute cette personne avait-elle fantasmé aussi sur le nom de famille de l’écrivain, et peut-être, également, sur quelque interprétation douteuse de certains aspects de son célèbre roman gothique, à supposer qu’elle l’ait lu.

Bram Stoker vous regarde.

Pourtant, comment pourrait-on imaginer un auteur juif écrivant une histoire dans laquelle l’hostie et le crucifix seraient les armes de choix pour triompher du mal ? Toujours est-il qu’on n’avait pas poussé bien loin les recherches.

L’écrivain anglo-irlandais, à l’origine, se prénommait bien Abraham, tout comme le président américain Lincoln et le mathématicien français Moivre, lesquels n’étaient pas plus juifs l’un que l’autre. Il avait été baptisé quelques semaines après sa naissance dans une église protestante, Saint John The Baptist, dans son bourg natal de Clontarf, près de Dublin.

Stoker n’est pas un nom porté par des Juifs. C’est un nom britannique qui dérive de l’anglais primitif stocc signifiant « souche » ou « tronc d’arbre ». Cette précision nous est donnée par un site internet irlandais sur les noms de famille, qui nous apprend aussi qu’au XIVe siècle, en Angleterre, le nom Stoker se retrouvait surtout dans les comtés du Sussex, du Kent, du Surrey et de l’Hampshire, que divers lieux y sont appelés Stoke, et que le nom Stoker pourrait aussi désigner celui qui abat les arbres.

La mère de Bram Stoker, Charlotte Matilda Thornley, était la fille du lieutenant Thomas Thornley et de Matilda Blake. Thornley et Blake ne sont évidemment pas des noms juifs.

En outre, le père d’Abraham Stoker s’appelait également Abraham Stoker (à propos des fils qui portent le même prénom que leur père, voir notamment mes articles sur Charlie Chaplin, sur Gustave Eiffel, sur Isaac Newton et sur les Rockefeller).


Sources : Alain Pozzuoli, Bram Stocker (Pascal Galodé) ; SurnameDB ; Wikipedia

dimanche 26 octobre 2014

Georges Frêche, catholique et pas juif

Georges Frêche, député et maire de Montpellier, était un grand ami des Juifs et d’Israël. Le comble est qu’il ait été accusé d’antisémitisme à la fin de sa vie, pour avoir déclaré que Laurent Fabius avait « une tronche pas catholique ». Il était pourtant connu pour ses provocations, lesquelles n’étaient pas toujours de très bon goût.

Si certains ont cru pouvoir affirmer qu’il était juif, était-ce simplement en raison de sa sensibilité pro-israélienne ?

Une légende du Hérault.

Ou bien, est-ce parce qu’il existe effectivement des Juifs qui s’appellent Frèche (plutôt avec l’accent grave) ? Ce patronyme, dans certains cas, est une variante de Fredj, un nom d’Afrique du Nord à consonance arabe.

Cependant, le nom Frèche, également sous la forme Frêche, est surtout porté dans le Sud-ouest de la France. Il s’agit d’un toponyme fréquent qui désigne le frêne.

Là est l’origine du nom de famille de Georges Frêche.

En effet, l’homme fort de Montpellier n’était pas juif et n’avait pas d’origines juives connues, comme le montrent les résultats de l’étude que Jean-Louis Beaucarnot a consacrée à sa généalogie (rfgenealogie.com).

Son père, Joseph Frêche, fils de paysans, était né en 1916 dans un village de l’Ariège, où sa famille était connue depuis le règne de Louis XIV.

Du côté de sa mère, Marie-Jeanne Commenges (ibid.), Georges Frêche avait de très anciennes racines dans l’ancien comté de Comminges.

Par ailleurs, les obsèques de Georges Frêche, le 27 octobre 2010, se sont déroulées en la cathédrale Saint-Pierre de Montpellier (Wikipedia).

vendredi 24 octobre 2014

Juive, Michèle Alliot-Marie ? Alliot, non mais Alliot, quoi !

Michèle Yvette Marie-Thérèse Marie, divorcée de Michel Alliot, est la fille de Bernard Marie et de Renée Leyko. Le nom polonais de sa mère est une raison possible des affirmations de quelques désaxés, selon lesquelles elle serait « sioniste » ou même « juive ».

Comme s’il n’y avait jamais eu une immigration polonaise en France, abstraction faite des Juifs !

Catholique, pratiquante...

On notera aussi qu’à l’instar de Nicolas Sarkozy, cette ministre était trop « philosémite » et pro-israélienne aux yeux des ennemis d’Israël, tout en étant trop pro-arabe et anti-israélienne du point de vue – tout de même un peu plus sensé – des défenseurs d’Israël.

Les positions d’une personnalité dans ce domaine ne sont certes pas un critère probant pour dire si elle est juive ou non. On sait qu’il existe, malheureusement, des Juifs qui condamnent publiquement le judaïsme ou l’État d’Israël tout en se revendiquant juifs. Il existe aussi des non-juifs qui admirent le peuple juif et qui sont pro-israéliens.

Cependant, même avec toutes les réserves que suppose l’interprétation d’un discours prononcé par un dirigeant politique, il me semble que jamais une personnalité juive n’aurait pu tenir des propos comme « je mesure le rôle des Juifs d’Europe dans la cohésion de nos sociétés » ou « je connais leur attachement aux valeurs humanistes » (discours devant le Congrès juif européen en 2010). En effet, c’est là, très clairement, l’expression d’un point de vue extérieur.

Surtout, outre que Michèle Alliot-Marie n’a vraiment pas le type, il est très difficile d’imaginer des Juifs ayant pour patronyme Marie et donnant à leur fille un prénom comme Marie-Thérèse.

Dans une interview accordée en janvier 2008 à La Croix, « M.A.M. » précisait : « Dans ma sphère privée, je suis catholique, pratiquante. [...] Je pratique sans ostentation. Je vais à la messe, tout le monde le sait. »

jeudi 23 octobre 2014

Elvis Presley, juif par son arrière-arrière-grand-mère ?

Je lis avec intérêt ce qu’écrit Guy Millière et je le tiens en haute estime, mais je ne suis pas obligé de le croire quand il affirme, par exemple, qu’Elvis Presley était juif (dreuz.info), pas plus que je ne suis obligé de suivre un Simon Wiesenthal écrivant que Christophe Colomb était juif.

L’histoire d’un détail...

Les doutes de certains lecteurs ont amené Guy Millière à préciser quelles étaient ses références, un article de Jeff Swope dans The Jewish Weekly (2010), un article du magazine juif américain tabletmag.com et l’ouvrage d’Elaine Dundy Elvis and Gladys.

L’article de Jeff Swope est inaccessible, la seconde référence suggère seulement qu’une arrière-arrière-grand-mère d’Elvis, côté maternel, aurait été juive, et d’après la troisième source, son arrière-grand-mère l’aurait été aussi.

Dans cette hypothèse, il faudrait considérer que le « King » était au moins aussi juif que Muammar Kadhafi.

Selon Wikipedia (en anglais), rien n’indique qu’Elvis Presley ou sa mère auraient jamais fait cas d’une ascendance juive. Pour le chroniqueur américain Nate Bloom comme pour les administrateurs du site Jew Or Not Jew, cette histoire d’ascendance juive du chanteur ne serait que pure invention. Sorry, Guy...

Né dans le Mississippi, Elvis Aaron Presley était le fils unique de Gladys Love Smith et de Vernon Elvis Presley. Il avait des ancêtres écossais, irlandais et français (normands), et une des arrière-grand-mères de sa mère était Cherokee.

Comme on peut le lire sur un forum en ligne, Elvis Presley s’intéressait à toutes les religions et prisait les symboles juifs aussi bien que les symboles chrétiens, mais c’était sans doute parce que, selon ses propres dires, il ne voulait pas rater le paradis à cause d’un détail. En réalité, il était bel et bien chrétien, et pas juif.

En effet, il avait grandi au sein d’une famille chrétienne très religieuse qui fréquentait régulièrement l’Église de la Pentecostal First Assembly of God, dans laquelle les fidèles chantaient du gospel.

On peut arborer un symbole juif même sans être juif. J’ai connu personnellement au moins trois personnes non juives qui, à l’instar de Doc Gynéco, paraissaient en public avec une étoile de David en pendentif.

Smith et Presley ne sont pas, en principe, des patronymes portés par des Juifs. Elvis Presley avait reçu comme second prénom Aaron, mais les prénoms bibliques sont courants chez les protestants américains. Il convient de noter, surtout, qu’il avait reçu comme premier prénom le nom intermédiaire – en l’occurrence, le second prénom – de son père : indice supplémentaire suggérant qu’il n’était pas juif.

Enfin, un coup d’œil à la tombe de sa mère et à la sienne permet d’en avoir le cœur net (photos ci-dessus).

mercredi 22 octobre 2014

François Rebsamen, juif selon des sources louches

Le journaliste Jacques Benillouche affirmait sur son blog (Temps contre temps), en mai 2012, que le Dijonnais François Rebsamen était juif – rapport à son nom, je suppose – et franc-maçon.

Que Rebsamen soit franc-maçon, c’est très vraisemblable. On croit savoir qu’il est membre du Grand-Orient de France. En revanche, qu’il soit juif, ce n’est qu’une invention de plus.

Le père de François Rebsamen...
Le père de François Rebsamen était Erich Gottfried Rebsamen, né à Stuttgart, dont Libération précisait le 15 mai 2003 qu’il était alsacien, protestant et fonctionnaire, alors que Wikipedia en fait un garagiste suisse de confession catholique.

Il faudrait savoir. Mais dans les deux cas...

Erich Gottfried Rebsamen était lui-même le fils d’Ernst Rebsamen, suisse et protestant, et cuisinier au restaurant Lugano à Mulhouse.

François Rebsamen a nié que son père ait été collaborateur pendant la Seconde Guerre mondiale (cf. M.A. Labet de Bornay) et a précisé que celui-ci, pour ne pas être enrôlé dans l’armée allemande, avait choisi de prendre la nationalité suisse.

La mère de François Rebsamen, Denise Agron, catholique selon des précisions données par Libération, était la fille du professeur Édouard Agron, chirurgien et homme politique originaire de Briennon. En 1940, celui-ci avait voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

Agron serait un patronyme méridional, malgré une prédominance dans la Seine-et-Marne, désignant le héron (voir par exemple geneabook.org).

Pas plus que Rebsamen, le patronyme Agron n’est un nom porté par des Juifs.