jeudi 6 octobre 2016

Aucun Juif dans la généalogie d’Édith Piaf

Qui donc serait en mesure de me dire d’où pourrait provenir la rumeur selon laquelle Édith Piaf aurait été juive ?

Édith Piaf est née Édith Giovanna Gassion. Ses ancêtres ont vécu en Basse-Normandie, en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais, et pour certains, en Italie (c’est sans doute ce qui explique que son second prénom soit Giovanna) et au Maroc.

Des fleurs, et des croix !

Les Gassion étaient normands depuis dix générations. Le plus lointain ancêtre connu est Jean Gassion, maçon à Castillon (Calvados). Son fils, Gilles Gassion et son petit-fils, Jacques Gassion y sont nés. On sait aussi qu’en 1760, ce dernier a épousé une certaine Suzanne Mancel dont il a eu un fils, Jacques François Gassion, né à Arganchy (toujours dans le Calvados).

Il a été dit que la mère d’Édith Piaf, Annetta Maillard, dite Line Marsa (née à Livourne, en Italie), était une Kabyle d’origine algérienne.

En réalité, Annetta Maillard avait un grand-père maternel berbère et marocain, Saïd Ben Mohamed, mais l’épouse de celui-ci, et donc la grand-mère d’Edith Piaf, s’appelait Marguerite Bracco et était née en Italie.

Quant au père d’Annetta Maillard, il s’appelait Auguste Eugène Maillard et n’était absolument pas d’origine nord-africaine.

Les origines d’Édith Piaf étaient donc françaises aux trois quarts, et surtout normandes du côté de son père, avec du côté de sa mère un huitième d’origines berbères et un huitième d’origines italiennes. Outre Gassion, Mancel, Maillard, Bracco et Ben Mohamed, les patronymes étudiés dans son arbre généalogique sont Blin, Campagne, Daravant, Debout, Descamps, Duval, Crétois, Chapelle, Lucier et Ben Ali : rien de « juif » dans tout cela.

Enfin, la sépulture d’Édith Piaf est très chrétienne, comme le montre la photo ci-dessus.


Sources : Généalogie 87, Généalogie Magazine, Geneanet, Wikipedia

mardi 6 septembre 2016

« Un Juif appelé Darwin » ?

Dans le quotidien turc gouvernemental Vahdet, le journaliste Seyfi Sahin explique que la théorie de l’évolution a été proposée par « un Juif appelé Darwin » qui observait les règles du judaïsme, si bien que les musulmans étaient ses principales cibles. Il émet ensuite l’hypothèse que les grands singes seraient des Juifs maudits par Allah (memri.fr).

Charles Darwin est en effet la tête de Turc, si je puis m’exprimer ainsi, des musulmans créationnistes.

Mais le judaïsme aussi est créationniste, ce journaliste crétin et fanatique l’ignore-t-il vraiment ou fait-il semblant ? Allez savoir. À ce degré de bêtise et de mauvaise foi, je ne sais pas si cette question a encore un sens.

Charles Robert Darwin, né à Shrewsbury, était le fils de Robert Darwin et de Susannah Wegdwood. Son père était issu d’une famille chrétienne unitarienne et sa mère également. Cependant, les Wegdwood étaient devenus anglicans, si bien que Charles Darwin avait été baptisé selon le rite de l’Église anglicane (Wikipedia).

Le frère de sa mère, Josiah Wegdwood II, portait le même prénom que son père, encore un élément indiquant que les Wegdwood n’étaient pas juifs. On remarquera par ailleurs que Charles Darwin avait aussi hérité du prénom de son père...

En 1818, à 9 ans, le jeune Charles était entré au pensionnat de l’école anglicane voisine, à Shrewsbury.

Le créationnisme avait déjà été remis en question avant lui, notamment par son grand-père Erasmus Darwin. Outre que celui-ci n’était évidemment pas juif, on imagine mal des Juifs donner à leur enfant, en guise de prénom, le nom d’un penseur chrétien anti-juif (Erasme).

En 1827, Robert Darwin orientait son fils Charles vers un cursus de théologie dans l’espoir de faire de lui un pasteur anglican.

Plus tard, Charles Darwin allait épouser sa cousine Emma Wegdwood, anglicane pieuse.

Enfin, le célèbre naturaliste, bien qu’il ait exprimé le désir d’être inhumé dans le cimetière St Mary de Downe, a été enterré dans l’abbaye de Westminster... comme Isaac Newton.

lundi 5 septembre 2016

Alain Juppé et le mot juif

J’ignore pour quelle raison des détraqués qui dressent des listes de personnalités juives trouvent le moyen d’y inclure, par exemple, Alain Juppé. Serait-ce parce que son nom commence par « Ju- » comme « Juif » ? Ou peut-être, parce qu’il se termine en « -pé » comme Copé ? Allez savoir. Tout est possible !

Ou bien, parce qu’il a été un jour l’invité du CRIF et a déclaré à cette occasion que lorsqu’il entendait le mot « juif », ce n’était pas dans sa tête que ce mot résonnait mais dans son cœur (tribunejuive.info) ? Ce qui ne l’a jamais empêché de se montrer complaisant vis-à-vis de l’islamisme, et surtout, très pro-arabe.

Deux raisons, et même plus.

Alain Marie Juppé est le fils de Robert Juppé, agriculteur dans les Landes, et de Marie Darroze, fille d’un propriétaire terrien et métayer landais (Wikipedia).

Un homme dont le second prénom est Marie peut-il être juif ? C’est impossible pour deux raisons.

La première est que lorsqu’un garçon reçoit ce prénom, c’est toujours par référence à Marie, mère de Jésus-Christ. Seuls des parents chrétiens peuvent nommer leur fils de cette manière.

La seconde est que donner à un enfant un prénom de l’autre sexe est absolument contraire aux principes du judaïsme, et par voie de conséquence, à la tradition juive.

En outre, Juppé est clairement un patronyme du Sud-Ouest de la France (geopatronyme.com), et Darroze un patronyme landais (ibid.).

Enfin, Alain Juppé a épousé en premières noces Christine Leblond, puis Isabelle Legrand-Bodin : des patronymes qui ne suggèrent absolument pas des origines juives. Les enfants qu’il a eus de ses deux épouses successives ne sont donc juifs à aucun titre et il n’est donc pas plus « juif » par ses enfants que par ses parents.

mercredi 3 août 2016

Chevènement, vainement désigné comme Juif

Jean-Pierre Chevènement est identifié comme juif sur un site internet d’une contrée orientale dont l’orientation ne fait pas mystère, la page étant intitulée « Ces Juifs qui dominent la France ».

Les antisémites conspirationnistes sont capables de tout, même de tenir quelqu’un pour juif sous prétexte qu’un de ses ancêtres portait un nom en « -mann » il y a plus de trois cents ans.

Avec cette illustration,
le site algérien annonce la couleur...

Toutefois, il se peut qu’ils aient plutôt pris comme argument la judéité de l’épouse de Chevènement, Nisa Grünberg.

Les enfants de Chevènement seraient donc juifs selon la Torah, ce qui place l’homme de Belfort dans la même situation que Pascal Bruckner ou Pierre-André Taguieff, par exemple.

Pour autant, pourrait-on sérieusement imaginer, en France, en 2016, au lendemain d’une série d’attentats islamistes, un Juif nommé ou pressenti pour être nommé à la tête d’une « Fondation des Œuvres de l’Islam de France » (sic) ?

Toujours est-il que l’intéressé n’a aucune ascendance juive connue et ne s’est jamais de la vie converti au judaïsme.

Jean-Pierre Chevènement est le fils de Pierre Chevènement, instituteur, et de Juliette Garessus, institutrice. Les Chevènement sont des Franc-comtois.

Le nom d’origine, Schwennemann, qui désignait probablement celui qui est originaire du hameau de Schwenni (commune de Saint-Anton, dans le canton suisse de Fribourg), a été francisé en Chevènement à la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle.

Le nom de sa mère, Garessus, est également un nom de la région (prédominance dans le Doubs), autrement dit, un nom qui n’indique pas du tout une ascendance juive du côté maternel.


Sources : Wikipedia, genealogie.com, diesbach.com

dimanche 31 juillet 2016

Taguieff aime la musique juive

« (...) C’est une imputation de judaïsme, en vertu de ce que l’on tient de sa définition. (Cela) se retrouve à tous les niveaux. Souvenons-nous de l’article de Tariq Ramadan, paru en 2003, sur ce qu’il appelait les « intellectuels communautaires », où il s’en prenait à Pierre-André Taguieff, un chercheur sur l’antisémitisme, qui n’est absolument pas juif. » — Raphaël Enthoven, La Morale de l’info, Europe 1 (retranscription d’Éric Hazan pour LeMondeJuif.info)

À coup sûr, ses travaux portant sur le racisme, et surtout ceux portant sur l’antisémitisme, sont pour quelque chose dans la confusion qui consiste à le prendre pour un Juif.

Ses travaux, sa femme, sa fille,
ses amis... mais pas lui.

Cette confusion, le sinistre Tarik Ramadan, islamiste chouchou de la télévision française (P.S.: au moins, jusqu’à ce qu’éclate l’affaire que l’on sait), n’est certainement pas le seul à l’avoir faite.

Le patronyme à consonance étrangère du chercheur aura facilité la chose, bien que Taguieff ne soit pas plus juif que Tambyeff, Tazieff ou Terzieff.

Né d’un père russe et d’une mère d’origine polonaise, Pierre-André Taguieff a très tôt été passionné par la culture juive, entre autres par la musique juive.

Par ailleurs, selon ses propres dires, « tous les amis de la famille étaient des Juifs d’Europe de l’Est, marqués par l’expérience nazie » (Wikipedia).

Pierre-André Taguieff a aussi été marié avec la chanteuse yiddish Talila, avec qui il a eu une fille. Certes, il peut dire, à l’instar de Pascal Bruckner, que sa fille est juive.

Et cependant, comme il l’a déclaré publiquement à plusieurs reprises, lui-même n’est pas juif et ne l’a jamais été (pas plus que son père ou sa mère).

jeudi 21 juillet 2016

Est-on juif quand on s’appelle Cowen ?

Le 15 juin 2010, le site internet du Figaro annonçait comme une chose tout à fait normale l’expulsion par Dublin d’un diplomate israélien « en rétorsion à l’usage de faux passeports irlandais dans le meurtre à Dubaï en janvier d’un cadre du Hamas[,] dont les services secrets israéliens sont soupçonnés (...) ».

J’avais alors demandé si la Suisse avait expulsé un diplomate français, une fois établi que les services secrets français avaient fait usage de faux passeports suisses pour couler le Rainbow Warrior en Nouvelle-Zélande.

Pas brillant, Cowen !

Mon commentaire avait été refusé par les « modérateurs » du site.

En revanche, les mêmes n’avaient visiblement rien trouvé à redire au commentaire d’un certain Fayçal Zerrouk :

« Pour info, le Premier ministre irlandais s’appelle Cohen. Au cas où certains partisans du grand Israël oseraient le traiter d’antisémite, je les préviens, histoire qu’ils ne se ridiculisent pas une fois de plus. »

Cowen the Saints...

Ces mêmes « modérateurs » avaient cependant jugé bon de supprimer la réponse de « honney18 » à ce surdoué. Qu’avait-elle écrit de si inacceptable, « honney18 » ? Tout simplement, que le Premier ministre irlandais s’appelait Cowen, et non pas Cohen... et qu’il n’était pas juif.

Sachant qu’il y a eu un jour en Angleterre un Premier ministre nommé Benjamin Disraeli, et plus récemment en Autriche un chancelier nommé Bruno Kreisky, je ne dirai pas qu’il est complètement impossible qu’un Premier ministre irlandais soit juif, mais en l’occurrence, « honney18 » avait raison.

Brian Cowen (par ailleurs un fervent admirateur de Yasser Arafat, et donc quelqu’un d’aussi pourri que les journalistes de la presse française écrite et électronique et ses « modérateurs ») est issu de l’Irlande profonde. Il a poursuivi sa scolarité dans un collège cistercien (Wikipedia), et son nom, qui n’a rien de juif, s’écrit en irlandais : Brian Ó Comhain.

lundi 18 juillet 2016

Juif, Mister Bean ?

Ce même ami qui me racontait que le vrai nom d’Audrey Tautou était Touati – d’où l’article qui précède – allait le lendemain même, alors que je venais de le détromper, me gratifier d’un nouveau scoop. Selon ses sources, Rowan Atkinson était bel et bien juif.

Quelles sources, exactement ? « On me l’a dit ». Je n’en saurais pas plus.

Je ne peux que spéculer sur ce qui a pu inspirer un tel racontar. Est-ce parce que beaucoup de comiques sont juifs ?

Ou bien, tout bêtement parce que l’intéressé est brun ? Ou encore, parce qu’il a un nom en « -son » ?

À moins qu’il s’agisse d’un rapprochement douteux entre Rowan et Reuven (c’est-à-dire Reuben) ?

Autre possibilité, son sketch désopilant dans lequel il incarne un diable qui accueille les chrétiens en enfer en leur révélant que c’étaient les juifs qui avaient raison...

Rowan Atkinson est né à Consett, dans le comté de Durham. Son père, Eric Atkinson, était agriculteur et chef d’entreprise et sa mère s’appelait Ella May, née Bainbridge.

Outre que ni son lieu de naissance, ni son parcours scolaire ni le métier de son père ne suggèrent une appartenance au peuple juif, Atkinson et Bainbridge sont des patronymes typiquement britanniques (et typiquement pas « juifs »).

Ma source à moi, en l’occurrence, c’est Wikipedia : une source très critiquée, mais pas toujours à bon escient. Ce n’est certes pas une référence fiable pour qui voudrait se faire une idée juste de tel ou tel évènement dans un contexte controversé. En revanche, il n’y a aucune raison de penser que Wikipedia se trompe ou trompe ses lecteurs quand on y lit que le nom de naissance de la mère de Rowan Atkinson était Bainbridge (c’est repris du Telegraph), et qu’il a été élevé dans la religion anglicane.

dimanche 17 juillet 2016

Non, Audrey Tautou ne s’appelle pas Touati !

J’avais moi-même pris cette mignonne brunette pour une Juive (comme le personnage qu’elle incarne dans la saga de Cédric Klapisch). Elle avait le type, les femmes qui se prénomment Audrey sont souvent juives, et le nom Tautou pouvait aussi suggérer une appartenance au peuple juif.

Un ami m’a même assuré dernièrement qu’il s’agissait d’un nom de scène dérivé de Touati, qui serait le vrai nom de l’actrice (à moins que ce soit Touitou).

Sur Tautou, nous nous étions...
trompés du tout au tout.

En réalité, Tautou est son vrai nom, et les départements dans lesquels il est né le plus de Tautou depuis la fin du XIXe siècle sont la Corrèze et le Puy-de-Dôme.

Par ailleurs, on sait aujourd’hui que si ses parents l’ont prénommée Audrey, c’était en hommage à Audrey Hepburn.

Audrey Tautou est née à Beaumont, une commune de onze mille habitants du Puy-de-Dôme dans laquelle un Juif (ou une Juive) a très peu de chances d’être né. Je ne pense pas qu’on rencontre beaucoup de Juifs dans les environs, et il me semble que la seule communauté juive du département se trouve à Clermont-Ferrand.

Beaumont (serait-ce la
francisation de Schönberg ?)

L’actrice a passé son enfance et son adolescence à Montluçon, dans l’Allier, après quoi elle a préparé un diplôme de lettres à l’Institut catholique de Paris (Wikipedia).

Sa mère s’appelle Evelyne Nuret, et Nuret est un patronyme de la région de l’Indre, par conséquent un nom pas plus juif que Tautou.

Audrey Tautou a déclaré un jour que « tout le monde » lui prêtait une origine « ethnique », qu’on pensait qu’elle était originaire d’Afrique du Nord, d’Italie, d’Espagne ou du Moyen-Orient, bien qu’à sa connaissance elle soit 100 % française (imdb.com).

L’examen de sa généalogie complète sur quinze générations, accessible sur « la toile » (geneanet.org), le confirme. Même en remontant jusqu’au XVIIe siècle, on y trouve uniquement des patronymes français et il n’y apparaît jamais aucun « nom juif ».

mercredi 13 juillet 2016

Antoine Griezmann, juif parce que « -mann » ?

« Par influence, je baigne dans la religion depuis tout petit. [...] Je continue, ponctuellement, d’allumer des bougies dans les églises » — Antoine Griezmann, Derrière le sourire (co-écrit avec Arnaud Ramsay), Robert Laffont (2017)

Sur Facebook, des internautes juifs se demandaient si Antoine Griezmann, la nouvelle idole du football, était « de la communauté ». Naturellement, quelqu’un ne tarda pas à « confirmer » que Griezmann était « un Ashké »...

Pourtant, en dehors des clubs israéliens, bien rares sont les footballeurs juifs, si tant est qu’il soit possible d’en trouver. Quant à Antoine Griezmann, il n’a certainement pas le type !

Un Christ par-ci, une Vierge Marie par-là...

Antoine Griezmann est né à Mâcon, où prédomine aujourd’hui nettement le rite séfarade et où il ne semble pas qu’il y ait beaucoup d’Ashkénazes (il suffit de regarder les noms des membres du conseil d’administration du Consistoire régional).

Alors, pour quelle raison cette idée saugrenue, sinon parce qu’il a un patronyme en « -mann » ?

Il existe des noms en « -mann » dont on peut dire qu’ils sont « typés » juifs, comme Goldmann ou Seligmann (encore qu’il existe des Goldmann alsaciens qui ne sont pas juifs du tout).

Mais comme je l’ai déjà indiqué dans mes articles précédents, la plupart des noms en « -mann » sont tout simplement des noms germaniques. C’est le cas de Griezmann comme de Goetzmann, Mulmann ou Kauffmann.

En effet, Antoine Griezmann a de lointaines origines allemandes du côté paternel (et non pas alsaciennes, comme le mentionnait à tort Wikipedia en 2016) :

Né en 1865 à Meung-sur-Loire, dans le Loiret, Victor Ernest Grieszmann et sa femme [sic] Marie Stéphanie [Zeph], native du Pas-de-Calais étaient des vanniers ambulants, ayant tous deux des racines en Allemagne [...]. (Jean-Louis Beaucarnot).

Les origines allemandes remontent donc à deux siècles environ, ou peut-être plus. Rien n’indique que Victor Ernest Grieszmann aurait pu être juif et surtout, que sa descendance le soit.

La mère d’Antoine Griezmann, née Isabelle Lopes, est d’origine portugaise et selon toute vraisemblance, elle n’est pas juive du tout.

Surtout, on aura « remarqué Antoine Griezmann embrassant l’image de la Vierge Marie qu’il porte sur son avant-bras », nous dit Jean Vercors sur dreuz.info en évoquant également un Christ rédempteur et un chapelet tatoués sur les bras du footballeur (voir aussi l’article du site JONJ).

mardi 28 juin 2016

Gustav Klimt, juif par analogie?

Sachant que la capitale de l’Empire austro-hongrois a connu d’illustres auteurs juifs comme Arthur Schnitzler, Stefan Zweig et Sigmund Freud, certains en auront peut-être rapidement déduit que des artistes viennois ayant vécu à la même époque, comme Gustav Klimt, devaient être juifs également ?

Adèle Bloch-Bauer en Judith

Ou bien, serait-ce parce que Klimt avait pris comme modèles Margarethe Stonborough, la sœur de Ludwig Wittgenstein et surtout, pour plusieurs œuvres dont une représentation de Judith, Adèle Bloch-Bauer, laquelle aurait aussi été, semble-t-il, une de ses maîtresses ?

Ajoutons que le mari de celle-ci, Ferdinand Bloch-Bauer, avait acquis plusieurs tableaux de Klimt, outre le portrait de sa femme, et qu’une autre œuvre du maître, le « Portrait de Friederike Maria Beer », se trouve au musée de Tel-Aviv.

Assurément, il est difficile de parler de Klimt et de son œuvre sans faire intervenir les Juifs d’une manière ou d’une autre.

On pourrait aussi être tenté de supposer que Klimt avait une prédilection pour les Juives, mais ce serait sur des fondements illusoires. Margarethe Stonborough, à l’instar de son illustre frère, était née d’une mère non juive et d’un père chrétien issu de parents convertis. Quant à Friederike Maria Beer, il y a peu de chances qu’elle ait été juive, même si Beer est un nom porté par des Juifs.

Gustav Klimt était né à Vienne dans une famille assez pauvre d’origine morave et sa sépulture, qui ne comporte aucun signe indiquant une appartenance juive, se trouve dans le cimetière très chrétien de Hietzing, où il ne semble pas que des Juifs soient enterrés.